Un rêve déjà en partie réalité car plusieurs constructeurs automobiles comme Hyundai et Toyota produisent déjà des modèles fonctionnant sur ce principe. L’ombre sur ce tableau idyllique ? La production d’hydrogène se fait encore beaucoup grâce à l’industrie gazière ; une empreinte écologique globale pas si positive que cela.
Produire un hydrogène vraiment propre avec les énergies renouvelables
Face à ce constat, Matthieu Guesné, ingénieur ESEO, et ancien directeur du centre de recherche en énergie marine du CEA Tech Pays de Loire, a créé la start-up Lhyfe. Son but : développer de l’hydrogène « vert », grâce à l’électrolyse de l’eau et aux énergies renouvelables.
Grâce à l’utilisation de l’éolien, Lhyfe s’affranchit de l’utilisation du réseau électrique et des énergies fossiles. Forte d’une équipe de 15 personnes, la start-up a réalisé en 2019 une levée de fonds de 8 millions d’euros et construit actuellement son usine en région Pays de la Loire. L’entreprise prévoit d’ici un an la production de 300 kg d’hydrogène par jour, pour atteindre 900 kg par jour en 2023.
Un modèle économique à consolider pour un développement durable
Le modèle économique reste à valider à grande échelle : afin d’amortir les investissements, les électrolyseurs doivent fonctionner 3000 à 6000 heures à l’année. Pour y parvenir, la start-up a pour objectif de déplacer en pleine mer son modèle d’usine terrestre, avec des éoliennes offshores qui bénéficieront ainsi d’un vent plus fort et plus régulier.
Alors que de son côté la Chine a fait des énergies propres et de la voiture à pile à combustible des objectifs prioritaires, la start-up nantaise se positionne en tête de la Recherche française dans ce domaine d’avenir. Une preuve de plus que les ingénieurs ESEO savent « travailler dans le présent, comme si on revenait de l’avenir. »